Après la révolution qui secoue Haïti en 1791, la région de l'Oriente de Cuba reçoit nombre de colons français ainsi que leurs domestiques et esclaves qui y transportèrent la Contredanse, la Polka, le Menuet, la Gaceste... En Haïti, les esclaves domestiques ont vu les riches propriétaires danser la Polka. Ils prennent l'habitude d'imiter les danses de leurs maîtres au son des tambours africains. La Polka se créolise pour donner la Pol-ká, de la famille des Contredanses haïtiennes, qui sera transportée sur l'île.
La Pol-ká, qui est initialement une danse de salon, devient très populaire dans le milieu rural, notamment à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle. Aujourd'hui, on continue de la retrouver dans les fiesta de los bandos rojo y azul ou dans les Parrandas.
La Pol-ká est une danse de couple, similaire à la Contredanse, effectuée en position sociale fermée. Le couple effectue de grands mouvements circulaires. Les danseurs doivent marquer la fin de chaque cycle musical par un "brincado" (pas vers l'avant) suivi d'un arrêt.