Durant la période coloniale, Cuba a reçu de nombreux esclaves africains qui ont transporté leurs cultures. Ainsi, diverses danses pour lesquelles il n'existe que peu d'information ont été pratiquées sur l'île comme :
- l'Apobanga, danse ancienne ;
- le Cachirulo ;
- la Cachumba ;
- le Chanchambé ;
- le Chanchamele ou Chanchamelé, danse d'origine africaine (certains disent guinéenne) du 17ème siècle ;
- la Chica, souvent assimilée à la Calenda d'origine africaine et au Fandango. Les couples de danseurs se placent au centre d'un cercle formé par les participants. Le prêtre Jean-Baptiste Labat décrit les mouvements de la danseuse qui cherche à mouvoir ses hanches et la partie inférieure de ses reins sans bouger le reste de son corps, maintenant les 2 extrémités d'un mouchoir ou de son jupon. Le danseur, quant à lui, s'approche de sa partenaire et s'élance tout à coup jusqu'à l'effleurer avant de reculer. Au signal des tambours, ils se rejoignent jusqu'à se toucher les cuisses et le nombril puis reculent immédiatement par des pirouettes. Le danseur répète plusieurs fois ce mouvement en tournant sur lui-même et autour de la danseuse, parfois en ajoutant des sauts. Ce jeu de séduction d'abord voluptueux devient petit à petit lascif, ce qui lui valut d'être interdite en Espagne. On trouve trace de la Chica à Cuba dans les années 1840 ou 1850 ;
- le Cumbé, parfois considéré comme un synonyme de Paracumbé, apparenté à la Chacona ;
- la Garande, danse pratiquée au 18ème siècle ;
- la Gatatumba, danse pratiquée par les esclaves Noirs au 17ème siècle ;
- le Gayumba ;
- le Guirigay, Guiriguí, Guiriguay ou Guiriguirigay, danse du 16ème siècle ;
- le Gurujú ;
- le Gurumbé ou Gurrumbé, danse d'origine guinéenne populaire au 17ème siècle ;
- le Manguindoy, Mandingoy, Mandinguoy ou Mandinguillo, corruption du mot "Madinga" ("Madingue" en français). Cette danse est décrite comme indécente ;
- le Ñandú ;
- l'Ombligada, danse dans laquelle un couple de danseurs effectue un contact pelvien aussi appelé "golpe de frente". Ce geste, caractérisé aujourd'hui d'érotique, est inspiré de danses de fertilité africaines. On la retrouve dans d'autres pays comme au Brésil ou au Pérou ;
- le Paracumbé, parfois considéré comme un synonyme de Cumbé ;
- Le Quimbumbía, danse et jeu d'origine Congo ;
- le Retambo ou Retambico, danse aux mouvements vigoureux de la fin du 17ème siècle ;
- le Sacamandú, danse d'origine africaine qui fut transportée en 1766 par des Noirs cubains de la Havane à Veracruz au Mexique. Elle s'y répand rapidement ;
- le Sompimpa, danse du 19ème siècle ;
- le Timbeke, danse bruyante dont le nom est d'origine bantoue ;
- le Tumbalalá ;
- le Yayumba ;
- le Yeyé ou Ye-ye ;
- le Zambapalo ou Zambápalo, cousin de la Chacona ;
- le Zarambeque, Zumbe ou Zumbé, danse parente de la Zarabanda, populaire au 17ème siècle ;
- le Ziripá, ancienne danse d'Africains selon Alejo Carpentier y Valmont.
Divers :
- CARPENTIER, Alejo. Music in Cuba. University of Minnesota Press, 2001. Disponible sur Google books
- BRILL, Mark. Music of Latin America and the Caribbean. Routledge, 2017. Disponible sur Google Books
- vm22
- Abri.chez
L'Apobanga :
Le Chanchamele :
La Chica :
Le Gatatumba :
- BilbaoSalsa
- BordeauxSalsa
- AUZIAS, Dominique ; LABOURDETTE, Jean-Paul. Cuba 2018 - Carnet Petit Futé. Petit Futé, 2018. Disponible sur Google Books
L'Ombligada :
- ArchivoCubano
- HerenciaLatina
- Zora
- Anidin
- Orbi.Uliege
- Alainet
- LaJiribilla
- SANTA CRUZ, Nicomedes. Nicomedes Santa Cruz. Obras Completas II. Investigacion (1958-1991). LibrosEnRed, 2004. Disponible sur Google Books
Le Sacamandú :
- Heterogenesis
- NoticiasDeSantiagoDeCuba
- SUBLETTE, Ned. Cuba and Its Music: From the First Drums to the Mambo. Chicago Review Press, 2007. Disponible sur Google Books
- CervantesVirtual
- Scielo
Le Ziripá :