Ses vêtements et accessoires
Les couleurs de Babalú Ayé couleurs sont le mauve/violet et le marron. Il est vêtu d'un pantalon en toile de jute et de haillons. Des fois, il peut être habillé de toile à carreaux bariolés. Il est couvert de cauris (coquille du Ciprea Moneta utilisée comme monnaie par certains peuples africains). Il aime être décoré d'herbes médicinales. Parfois, il porte un sac en toile de jute sur son épaule gauche qui contient des herbes et du tabac. Son collier (eleke) est composé de perles blanches striées d'une fine raie bleue. Certains intercalent des perles de Oyá noires et rouges. Les perles se combinent différemment en fonction du camino suivi. Dans certains cas, des cauris, symbole de magie et de divination à Cuba, peuvent être utilisés.
Son attribut de pouvoir est l'ajá ; un bouquet de fibres de palmier ou de coco dont la poignée est constitué d'une toile de jute. Cet attribut est souvent décoré de cauris et de perles. Il se tient le plus souvent dans la main droite. Babalú Ayé l'agite pour signaler qu'il approche et que tout le monde doit partir pour ne pas être contaminé par ses maladies. Ce geste est aussi un acte de purification, chassant le mal et faisant fuir les mouches qui sont attirées par ses plaies.
Les danses de Babalú Ayé
Sa danse imite une personne malade qui est très affaiblie. Il gratte ses plaies qui le démangent et, avec ses mains ou son ajá, cherche à chasser les mouches qui l'entourent et se posent sur ses blessures ouvertes. Babalú Ayé boite et se déplace très difficilement en s'appuyant sur une béquille ou un bâton. Son corps est meurtri, son dos courbé et ses mains crispées. Il tremble et tombe régulièrement par terre à bout de forces et pris de convulsions. Sa danse, très théâtrale, exprime la misère et la souffrance humaine.
Puis, la musique évolue. Les tambours batás adoptent des rythmes issus des terres ararás qui, comme les Yorubas, pratiquent le culte de Babalú Ayé. La danse, qui jusque là ressemblait plutôt à une mise en scène, devient plus structurée. Babalú Ayé rassemble ses forces et se met peu à peu à danser des pas du registre arará. Le mouvement du torse et des épaules est continu, il accompagne une flexion marquée des genoux. Babalú Ayéagite son ajá pour purifier les mauvaises influences.