Les Madingas

Quelques données sur les Madingas

Les Madingas ("Madingues" en français), Madingo, Mandinka ou Mandé sont issus des ethnies africaines Baga, Bambara, Lumba Alogosapi, Sereré, Soso (Osusu, Musoso, Chocho, Ososo, Zoso), Cono, Gola, Susu, Malinké, Fulbé, Dyola et Wolof (Yolof, Yolofe, Folopo, Iolof, Jolof, Jolofe, Jolofo, Llolofo, Yalofe, Xolopo) implantées en Guinée et dans les pays qui l'entourent.

Déplacés à Cuba par la traite négrière, ils se réunissent pour former des cabildos dès le 18ème siècle. L'histoire retient un cabildo à la Havane (à l'angle des rues Habana et Merced), 2 à Matanzas entre 1916 et 1923 (Nuestra Señora de Monserrate et San Cayetano) et 1 à Camagüey (Virgen de la Candelaria).

Les Madingas possèdent leur propre système religieux qui vénère Gala, Allá ou Guelé. Ce dieu, qui vit dans le ciel, est représenté par le sángala sira (arc-en-ciel). Ils honorent le soleil, la lune, les étoiles et certains oiseaux considérés comme sacrés. Dans de nombreuses régions, leurs croyances sont métissée avec le culte islamique.

Aujourd'hui, on ne connaît plus de cabildo madinga en activité. On trouve tout de même des chants de salutation pour le soleil à San Nicolás et Bari et pour l'arc-en-ciel à Jovellanos. Le Palo Monte emploie des termes de salut en arabe, "sala malekum, malekum sala" qui pourraient être les restes de quelques traits du culte madinga.

L'instrumentation

Les Madingas n'utilisent que 2 tambourins et un étrier métallique qui joue le rôle de triangle. La mélodie est jouée avec un cor. Des descriptions montrent que ces formations ont accompagné des comparsas madingas jusque dans les années 1925 à Batabanó et Güines.

Dans la comparsas de Güines, le conjunto (ensemble) comprend un groupe de güiros (racloir en bois) et de tambours dits grandes. Ceux-ci, sous forme tronconique, sont faits d'une seule pièce de bois. Leur partie supérieure est couverte d'une peau de bouc. Elle est percutée avec une baguette en bois pour la main forte et frappée à main nue avec l'autre.

Le cabildo de Camagüey accompagne ses rites de chants et de toques (rythmes) joués par un petit tambour. À la fin du rituel, une danse en cercle est accompagnée de 3 petits tambours et de chequerés (calebasse recouverte d'un filet sur lequel sont fixées de nombreuses perles de couleur). Le chant suit une ligne de marimba (sorte de clavier avec des touches en bois de canne percuté avec baguettes).

Les Madingas :

  • ESQUENAZI PÉREZ, Martha. Del areíto y otros sones. Editorial Letras Cubanas, 2001

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